jeudi 30 janvier 2014

Bienvenue

Bonjour et bienvenue sur notre blog,

Tout d'abord, nous allons nous présenter. Nous sommes 3 élèves de première S3 du lycée Guez de Balzac : Yassin, Léna et Perrine. Nous venons de créer ce blog afin de présenter nos TPE, dont le sujet est la conservation de la compote de pommes.
Nous allons vous expliquer ici notre démarche, nos recherches, nos expériences, nos questionnements. Comme chacun le sait, une alimentation saine est vitale, et aujourd'hui, beaucoup d'additifs alimentaires sont remis en question à propos de leurs effets sur notre santé, particulièrement les conservateurs, qui ont étés supprimés de beaucoup de produits commercialisés. Ce sujet nous a interpellé car il est d'actualité et intéressant. Nous voulions essayer de comprendre leur fonctionnement, et surtout d'essayer de fonder notre propre opinion en partant d'une problématique de départ qui est : comment conserver le plus efficacement et sans danger notre compote de pommes maison ?



Sommaire :

Bienvenue

Partie I : Les conservateurs, qu'est-ce que c'est ?

Partie 2 : Nos expériences
1) Déroulement de nos expériences.
2) Résultats de nos expériences, état visuel.
3) Résultats des boîtes de pétri.
4) Mesures pH-métriques.

Conclusion.

Bibliographie.


En espérant vous intéresser, bonne lecture !

Partie I : Les conservateurs, qu'est-ce que c'est ?

Un conservateur est un additif alimentaire. Il peut être de substance chimique, minérale, ou encore organique. Il empêche l'altération des aliments en restreignant la prolifération des bactéries, et permet donc d'améliorer la conservation de ces aliments.

Nous avons étudié plus précisément l'acide ascorbique et l'acide benzoïque, car ce sont les 2 substances que nous avons utilisées pour nos expériences.


L'acide ascorbique :
Il porte le numéro E300 et est qualifié de pas/peu toxique.
Aussi appelé vitamine C, c'est un antioxydant qui, dans notre corps, participe au ralentissement du vieillissement cellulaire. En effet, il aide à neutraliser les radicaux libres, responsables de ce vieillissement.
Un radical libre est une molécule qui a gagné ou perdu un électron. Celle-ci ne cessera donc pas de céder ou capter un nouvel électron à une autre molécule, propageant ainsi le phénomène de "stress oxydant" dans l'organisme.
Pour en revenir à l'acide ascorbique, c'est un acide organique composé d'atomes de carbone, d'oxygène et d'hydrogène, comme le montre sa formule topologique :


La version commerciale de l'acide ascorbique n'est pas extraite naturellement d'aliments porteurs (tels que les fruits et légumes principalement), mais synthétisée chimiquement, ou biosynthétisée à partir d'une fermentation bactériologique sur du glucose.
Il est utilisé dans l'industrie agro-alimentaire, afin d'empêcher la prolifération des bactéries grâce à ses propriétés anti-oxydantes. Il aide ainsi également à préserver une jolie couleur du produit plus longtemps. L'acide ascorbique se présente sous la forme d'une poudre, ou de cristaux blancs voir légèrement jaunes, et est inodore, il peut aussi prendre la forme de caplets, de gélules, de comprimés, ou encore en sachet. Ce n'est pas un conservateur toxique, il ne possède pas de dose létale, mais peut entraîner quelques effets secondaires s'il est consommé en trop grandes quantités ou trop rapidement, tels qu'une diarrhée bénigne ou des calculs rénaux/urinaires.
Enfin, ce conservateur est autorisé dans l'Union Européenne, comme plus de 350 autres, mais il présente l'avantage de pouvoir être utilisé dans de l'alimentation certifiée biologique, chose relativement rare : en effet, ils ne sont qu'une petite cinquantaine de conservateurs à être dans ce cas.


L'acide benzoïque :
C'est un additif alimentaire, le numéro E210 plus précisément. Il est qualifié de toxique et est exclu de la filière d'alimentation biologique, mais est autorisé, en Union Européenne notamment.
C'est un acide carboxylique aromatique dérivé du benzène, c'est à dire qu'il contient un groupement carboxyle (groupement composé d'un atome de carbone, de deux atomes d'oxygène et d'un atome d'hydrogène). 
L'acide benzoïque est lui aussi composé d'atomes de carbone, d'atomes d'oxygène et d'atomes d'hydrogène, et sa formule topologique est la suivante :

Ce conservateur est trouvé à l'état naturel en petite quantité dans certains fruits (baies, myrtilles, airelles, pruneaux, prunes, canneberges...), les clous de girofle, et certaines plantes, ainsi qu'en grande quantité dans la gomme Benjoin (fabriquée à base d'écorces d'arbres, et interdite en Union Européenne). Cependant, pour un usage commercial, l'acide benzoïque est produit par synthèse chimique à partir de toluène.
Il se présente sous forme de poudre, ou bien de cristaux blancs, et son odeur est assez désagréable. 
Ce conservateur étant toxique, il possède une dose létale d'environ 0,2 g/kg en apports répétés, ou de 0,45 g/kg en une seule prise, et sa dose journalière autorisé est de 0 à 5 mg/kg/jour. 
L'acide benzoïque peut entraîner des effets secondaires, le plus courant étant d'ordre allergique (asthme, urticaire). Il est aussi source d'hyperactivité chez les enfants, la DJA étant facilement dépassée chez ces individus ; de plus l'association avec des colorants est soupçonnée d'amplifier ces symptômes.
C'est aussi un cancérigène et un neurotoxique potentiel (entre autres), il est donc important de surveiller son utilisation, et son usage sera peut-être controversé dans les années à venir.

Partie 2 : Nos expériences

Afin de répondre à notre problématique, qui est, nous vous le rappelons : Comment conserver le plus efficacement et sans danger notre compote de pommes maison ?, nous avons décidé de tester différents conservateurs ainsi que différents milieux sur une durée de trois semaines.


Déroulement de nos expériences : 

Il a été décidé que le premier conservateur utilisé serait l'acide ascorbique (aussi appelé vitamine C), étant donné que c'est un anti-oxydant naturellement présent dans la pomme, et qu'il serait intéressant de voir si, à doses plus importantes il empêcherait mieux l'oxydation et la détérioration de la compote.
Le second conservateur choisi a alors été l'acide benzoïque, qui est un additif alimentaire améliorant la conservation. De plus, ces deux conservateurs étant sensés réagir lorsqu'ils sont en contact, nous avons également décidé de tester quels étaient leurs effets en les additionnant.

Pour pouvoir déterminer ce qui était le mieux pour de conserver notre compote de pommes, nous avons décidé de prendre des photographies de nos échantillons chaque semaine, d'effectuer à partir de ceux-ci des mesures pH-métriques afin de comparer leurs niveaux d'acidité, et de les mettre en milieu de culture dans des boîtes de Petri, afin d'observer le développement des bactéries en leur sein.

Nous avons débuté nos expériences le 29 Novembre 2013.
Nous avons donc réalisé 600g de compote de pommes maison, que nous avons répartie dans 12 pots contenant 50g de compote chacun. Pour tester nos conservateurs, nous avons pesé puis ajouté dans 3 de nos pots 20mg d'acide ascorbique, dans 3 autres 20mg d'acide benzoïque, dans 3 autres 20mg de chaque conservateur, et enfin nous avons laissé les 3 derniers "natures", sans rien ajouter à l'intérieur car ils serviront d'expérience témoin.
Nous avons ensuite décidé des milieux de conservation que nous voulions tester : à l'air libre, au frigo et dans le noir (l'idée du noir nous vient d'un "conseil de grand-mère", disant que les pommes se conservent mieux à l'abri de la lumière). Nous avons alors placé 4 compotes de compositions différentes dans chaque milieu, après les avoir prises en photo et mesuré le pH initial d'une compote nature. Pour mesurer le pH, nous avons utilisé une bande de papier spécial appelée papier pH, que nous avons plongée quelques secondes dans la compote, dont nous pouvions alors déterminer l'acidité, par comparaison avec les couleurs fournies sur la boîte du papier pH.

Quatre jours plus tard, le 03 Décembre 2013, nous avons pris en photo nos échantillons de compotes, et nous avons mesuré leurs pH. Ceci fait, il nous a fallu fabriquer notre propre gélose nutritive pour  microbiologie,  de façon à la couler ensuite dans nos boîtes de Petri.
Il nous fallait faire 36 boîtes de Petri : une pour chaque type de compote, le tout sur sur une durée de trois semaines. Nous avons donc fabriqué de la gélose, en utilisant les ingrédients suivants : 
     - 1L d'eau distillée
     - 6g de peptone
     - 3g de levure
     - 15g d'agar agar

Nous avons mélangé tous ces ingrédients dans un ballon, que nous avons fait chauffer au micro-ondes jusqu'à ébullition. Après cette ébullition, nous avons sorti le ballon du micro-onde et l'avons immédiatement bouché avec du coton cardé, afin de ne pas contaminer la gélose présente à l'intérieur, car elle était alors stérile. Nous l'avons alors laissée refroidir, tout en créant un milieu stérile pendant ce temps. Pour cela, nous avons dû nous laver soigneusement les mains, et nettoyer notre paillasse avec de l'eau de javel et un chiffon propre. Ensuite, nous avons allumé notre bec bunsen, et l'avons placé au centre de notre paillasse, car dans un rayon de 30cm autour  de cette flamme se trouve un milieu stérile, dans lequel nous devions manipuler. Une fois la gélose un peu refroidie, nous avons pu la couler dans nos boîtes de pétri : pour cela un des membres du groupe a revêtit des gants (car le ballon était tout de même assez chaud) et remplissait de gélose les boîtes stériles que lui donnait un autre membre du groupe.
Nous n'avons pas pu ensemencer immédiatement nos boîtes de Petri, car la gélose devait refroidir complètement et devenir solide. Nous sommes donc retournés au laboratoire de SVT le soir même, afin d'ensemencer. Il nous a fallu créer à nouveau un milieu stérile, puis, à l'aide d'étaleurs stériles eux aussi, un membre du groupe prélevait des échantillons de chaque type de compote et les étalait uniformément sur toute la surface de la gélose. 

Nous sommes ainsi allés photographier nos compotes tous les mardis et vendredis durant trois semaines, afin d'effectuer un relevé régulier et d'avoir assez d'éléments pour pouvoir tirer des conclusions valables.

Le 10 Décembre 2013, soit une semaine plus tard, nous sommes retournés au laboratoire où nous nous sommes répartis les tâches à effectuer. Deux membres du groupe ont mesuré le pH de chaque compote, en diluant 0,5 g de compote dans 2 mL d'eau, car certaines compotes s'étaient déjà desséchées. L'eau était de l'eau du robinet, de pH neutre.
Ces deux mêmes membres ont ensuite photographié les boîtes de Petri de la semaine dernière dans un milieu stérile, pour ne pas qu'elles puissent laisser se propager des bactéries indésirables dans le laboratoire. Ils ont également pris en photo les différents échantillons de compote.
Ensuite, ils ont décontaminé les boîtes de Petri, en les plongeant dans de l'eau de javel diluée, pour qu'elles puissent ensuite être jetées.
Pendant ce temps, le troisième membre du groupe ensemençait 12 nouvelles boîtes de Petri, à partir des échantillons de compotes qui étaient du coup plus anciens, et probablement porteur de plus de bactéries, visibles ou non à l’œil nu.
Cependant, lors de cette séance, nous nous sommes aperçus que quelques unes de nos boîtes de Petri non-ensemencées avait été contaminées, nous avons donc décidé de refaire de la gélose dans les jours à venir.

Le 13 Décembre 2013, nous nous sommes rendus au laboratoire de SVT, afin de re-fabriquer de la gélose pour remplacer nos boîtes de Petri contaminées. Nous avons décidé de diviser les doses utilisées la première fois par trois, car il ne nous en fallait pas en grande quantité. Nous avons donc pu fabriquer assez de gélose pour couler 12 boîtes de Petri, ce qui nous permettait d'en posséder d'avance si jamais d'autres étaient contaminées à nouveau. 

Durant la séance de TPE suivante, soit le 17 Décembre 2013, nous avons continué nos expériences : nous avons de nouveau ensemencé 12 boîtes de Petri avec nos compotes, mais il a cette fois fallu les diluer avec un peu d'eau car elles étaient trop desséchées. Pour ce faire, un des membres du groupe prélevait un peu de compote avec une cuillère et la déposait dans une coupelle en plastique, dans laquelle il rajoutait quelques gouttes d'eau distillée grâce à un compte goutte. Pour chaque nouveau prélèvement de compote, il fallait décontaminer la cuillère utilisée avec un coton imbibé d'eau de javel et utiliser une nouvelle coupelle, afin de ne pas fausser nos résultats en ensemençant des résidus de compotes différentes. 
Pendant ce temps, les deux autres membres du groupe mesuraient le pH de chaque compote, en les diluant comme la semaine passée. Pour cela, il fallait prélever 0,5 g de compote, et la diluer dans 2 mL d'eau du robinet. 
Une fois ces tâches effectuées, un membre du groupe a de nouveau photographié les compotes, ainsi que les boîtes de Petri de la semaine dernière.

Le dernier jour de nos expériences, soit le vendredi 20 Décembre 2013, nous sommes allés au laboratoire de SVT afin de prendre nos compotes en photo une dernière fois. Nous avons aussi photographié nos boîtes de Petri, mais comme celles-ci n'avaient été ensemencées que quatre jours auparavant et n'avaient pas eu les même temps de repos que les autres (qui était d'une semaine), elles n'étaient pas très intéressantes à observer, du fait du peu de bactéries ayant eu le temps de se développer. 
Après cela, nous avons décontaminé nos boîtes de Petri, et nous avons jeté nos compotes, car nous ne pouvions les laisser se détériorer encore durant les deux semaines de vacances à venir.


1) Résultats de nos expériences, état visuel : 

Cliquez sur les photos pour agrandir. 
De gauche à droite : expérience témoin, acide ascorbique, acide benzoïque, acide ascorbique + acide benzoïque. 


Le 29 Novembre 2013, début des expériences :

Ces compotes seront placées à la lumière :
 

Celles-ci dans le noir :


Et celles-ci au réfrigérateur :
 
Tableau récapitulatif de leur état visuel :


Lumière
Noir
Frigo
Expérience témoin
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Acide ascorbique
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Acide benzoïque
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Acide ascorbique + acide benzoïque
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité normal
Pas de moisissures
 

Le 3 Décembre 2013, quatre jours plus tard : 

Lumière :


Noir :

Frigo :
 


Lumière
Noir
Frigo
Expérience témoin
Jolie couleur
Légère oxydation
Taux d’humidité légèrement plus faible
Apparition de points de moisissure (noirs et blancs)
Jolie couleur
Légère oxydation
Taux d’humidité presque identique
Apparition de très rares points de moisissure (noirs et blancs)
Jolie couleur
Légère oxydation
Taux d’humidité presque identique
Pas de moisissures
Acide ascorbique
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité légèrement plus faible
Apparition de points de moisissure (blancs)
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité presque identique
Apparition d’un point de moisissure (blanc)
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité presque identique
Pas de moisissures
Acide benzoïque
Couleur plus foncée
Légère oxydation
Très léger dessèchement
Pas de moisissures
Jolie couleur
Légère oxydation
Taux d’humidité presque identique
Pas de moisissures
Jolie couleur
Légère oxydation
Taux d’humidité presque identique
Pas de moisissures
Acide ascorbique + acide benzoïque
Jolie couleur
Très légère oxydation
Taux d’humidité légèrement plus faible
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité presque identique
Pas de moisissures
Jolie couleur
Pas d’oxydation
Taux d’humidité presque identique
Pas de moisissures



Le 6 Décembre, une semaine plus tard :

 Lumière :

Noir :

Frigo :



Lumière
Noir
Frigo
Expérience témoin
Forte oxydation
Taux d’humidité faible (presque sèche)
Tâches de moisissures (blanches, vertes, noires) sur la moitié de la surface environ
Bon taux d’humidité, pas trop desséchée
Moisissures (épaisses, noires et blanches) sur une grosse partie de la surface
Légère oxydation
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures
Acide ascorbique
Oxydation moyenne
Taux d’humidité assez faible
Tâches de moisissures (blanches, vertes, mauves) sur moins de la moitié de la surface
Légère oxydation
Bon taux d’humidité
Moisissures (blanches, vertes, mauves) sur un peu moins de la moitié de la surface
Jolie couleur
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures
Acide benzoïque
Forte oxydation
Taux d’humidité faible (presque sèche)
Pas de moisissures
Oxydation moyenne
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures
Légère oxydation
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures

Acide ascorbique + acide benzoïque
Oxydation moyenne
Taux d’humidité assez faible
Pas de moisissures
Légère oxydation
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures

Jolie couleur
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures



Le 10 Décembre 2013, 11 jours après le début des expériences :

Lumière :

Noir :

Frigo :



Lumière
Noir
Frigo
Expérience témoin
Taux d’humidité très faible, compote sèche
Pas de développement des moisissures, la compote n’est plus assez humide pour cela
Taux d’humidité moyen
Moisissures (épaisses, grises et noires) recouvrent la totalité de la surface
Oxydation moyenne
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures
Acide ascorbique
Forte oxydation
Compote sèche
Pas de développement de moisissures, mais tendance à se rétracter
Taux d’humidité moyen
Moisissures (blanches, vertes, grises et épaisses) sur plus de la moitié de la surface
Jolie couleur
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures

Acide benzoïque
Très forte oxydation
Compote sèche
Pas de moisissures
Oxydation assez forte
Taux d’humidité moyen
Pas de moisissures
Oxydation moyenne
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures
Acide ascorbique + acide benzoïque
Forte oxydation
Compote sèche
Pas de moisissures
Oxydation moyenne
Taux d’humidité moyen
Pas de moisissures
Jolie couleur
Bon taux d’humidité
Pas de moisissures



Le 13 Décembre 2013, deux semaines plus tard :


Lumière :

Noir :

Frigo :



Lumière
Noir
Frigo
Expérience témoin
Compote sèche
Moisissures ont tendance à sécher également
Taux d’humidité plus faible
Pas de nouvelles moisissures, les anciennes ont tendance à « roussir » et à se rétracter un peu
Oxydation assez forte
Taux d’humidité assez moyen
Pas de moisissures
Acide ascorbique
Compote sèche et très oxydée
Pas de nouvelles moisissures, les anciennes sont sèches
Taux d’humidité  assez moyen
Léger accroissement du nombre de moisissures, mais leurs couleurs ternissent
Oxydation moyenne, mais jolie couleur
Taux d’humidité assez moyen
Pas de moisissures
Acide benzoïque
Très forte oxydation
Compote sèche
Pas de moisissures
Forte oxydation
Taux d’humidité très moyen
Pas de moisissures
Oxydation assez forte
Taux d’humidité moyen
Pas de moisissures
Acide ascorbique + acide benzoïque
Très forte oxydation
Compote sèche
Pas de moisissures
Oxydation plus forte
Taux d’humidité très moyen
Apparition d’une tâche de moisissure verte et assez réduite
Oxydation moyenne mais jolie couleur
Taux d’humidité assez moyen
Pas de moisissures



Le 17 Décembre, 18 jours plus tard :



Lumière :

Noir :

Frigo :



Lumière
Noir
Frigo
Expérience témoin
Pas de changements
Taux d’humidité assez faible, sinon pas de changements
Forte oxydation
Taux d’humidité très moyen
Pas de moisissures
Acide ascorbique
Pas de changements
Taux d’humidité assez faible, sinon pas de changements
Oxydation moyenne
Taux d’humidité très moyen
Pas de moisissures
Acide benzoïque
Pas de changements
Taux d’humidité faible
Pas de moisissures
Forte oxydation
Taux d’humidité très moyen
Pas de moisissures
Acide ascorbique + acide benzoïque
Pas de changements
Oxydation assez forte
Taux d’humidité assez faible
Pas de développement de la tâche de moisissure
Oxydation assez forte
Taux d’humidité très moyen
Pas de moisissures




Le 20 Décembre 2013, dernier jour après trois semaines d'expériences :

Lumière : 

Noir :

Frigo :




Lumière
Noir
Frigo
Expérience témoin
Pas de changements
Compote presque sèche
Pas de changements concernant les moisissures
Très forte oxydation
Taux d’humidité de plus en plus faible
Apparition de très légères et réduites moisissures blanches
Acide ascorbique
Pas de changements
Compote presque sèche
Pas de changements concernant les moisissures
Oxydation assez forte
Taux d’humidité de plus en plus faible
Pas de moisissures
Acide benzoïque
Pas de changements
Très forte oxydation
Compote presque sèche
Pas de moisissures
Très forte oxydation
Taux d’humidité de plus en plus faible
Pas de moisissures
Acide ascorbique + acide benzoïque
Pas de changements
Forte oxydation
Compote presque sèche
Pas de développement de la tâche de moisissure
Forte oxydation
Taux d’humidité de plus en plus faible
Pas de moisissures




2) Résultats des boîtes de Petri :

De gauche à droite : expérience témoin, acide ascorbique, acide benzoïque, acide ascorbique + acide benzoïque. 

Boîtes de Petri photographiées le 10 Décembre 2013, une semaine après ensemencement d'une compote vieille de quatre jours :

Lumière :

Noir :

Frigo :

Nous avons donc pu remarquer que les boîtes de Petri des compotes mises à la lumière étaient toutes contaminées, mais les bactéries de l'expérience témoin et de l'expérience contenant de l'acide ascorbique se sont bien plus développées jusqu'à recouvrir complétement la surface de la gélose.
Les boîtes de Petri des compotes mises dans le noir sont également toutes contaminées, mais une fois encore, l'expérience témoin et l'expérience contenant de l'acide ascorbique présentent une prolifération de bactérie plus importante et plus visible.
Les boîtes de Petri des compotes mises au frigo ne sont cette fois ci pas toutes contaminées : l’expérience contenant de l'acide benzoïque ne présente pas de prolifération de bactérie, contrairement aux trois autres, en particulier l'expérience contenant de l'acide ascorbique. Néanmoins, leur développement est moindre comparé aux compotes placées dans les autres milieux expérimentés.

Boîtes de Petri photographiées le 17 Décembre 2013, une semaine après ensemencement d'une compote vieille de 11 jours :

Lumière :

Noir :

Frigo :

Toutes les boîtes de Petri sont cette fois ci contaminées, quelques soient les milieux dans lesquels les compotes ont été placées. Cela nous montre donc que malgré l'absence de moisissures visibles à l’œil nu dans les compotes, des bactéries sont bien présentes et ces dernières ne sont probablement pas comestibles.


Boîtes de Petri photographiées le 20 Décembre 2013, 4 jours après ensemencement d'une compote vieille de 3 semaines :

Lumière :

Noir :

Frigo :

Comme ces boîtes de Petri n'ont pas eu le même temps de repos que celles des deux autres semaines, il est difficile d'en tirer de fiables conclusions. Cependant, nous observons tout de même des développements de bactéries dans toutes les boîtes de Petri, ce qui signifie que toutes les compotes sont plus ou moins contaminées et possiblement non comestibles au bout de trois semaines.


3) Mesures pH-métriques :


Afin de comparer les niveaux d'acidité des différentes compotes, nous avons mesuré chaque semaine leur pH. Le pH initial de notre compote de pommes maison, prélevé le jour même de sa fabrication, est de 4,5 ce qui est légèrement acide. 

Tableau des mesures pH-métriques :

Lumière :

pH après 4 jours
pH après 11 jours
pH après 18 jours
Expérience témoin
4

3.5
3.5
Acide ascorbique
3

5
4
Acide benzoïque
4

3.5
4
Acide ascorbique et acide benzoïque
4
4
3.5

Nous observons ici des variations de pH allant de 3 à 5, le pH variant le plus est celui de la compote contenant de l'acide ascorbique. Celui qui varie le moins et qui garde le plus longtemps une valeur proche de celle du pH initial mesuré est celui prélevé dans la compote contenant de l'acide ascorbique et de l'acide benzoïque.



Noir :


pH après 4 jours
pH après 11 jours
pH après 18 jours
Expérience témoin
2.5

4
3.5
Acide ascorbique
3

4.5
3.5
Acide benzoïque
4

5
4
Acide ascorbique et acide benzoïque
3.5
4
4

Ici, le pH varie de 2.5 à 5, et celui variant le plus est encore une fois celui de la compote contenant de l'acide ascorbique. Le pH de l'expérience témoin varie également beaucoup, alors que ceux des compotes contenant l'acide benzoïque et l'acide ascorbique additionné à l'acide benzoïque restent à peu près stables, et se rapprochent du pH initial de la compote de pomme.


Frigo :


pH après 4 jours
pH après 11 jours
pH après 18 jours
Expérience témoin
3

6
4.5
Acide ascorbique
3

4
4
Acide benzoïque
3

3.5
4
Acide ascorbique et acide benzoïque
4
4
4

Enfin, avec les compotes mises au frigo, pH mesuré varie de 3.5 à 6. La variation la plus importante est celle de l'expérience témoin, qui est passée d'acide à presque neutre, avant de s'acidifier de nouveau.  Les autres mesures pH-métriques montrent un pH plutôt stable, en particulier pour la compote contenant de l'acide ascorbique et de l'acide benzoïque, qui n'a pas vu son pH évoluer.